Terrorisme : ce que propose Macron

Les propositions d’Emmanuel MacronNos propositions
Frapper les terroristes directement dans leurs repères pour les empêcher d’établir des bases territoriales notamment dans nos zones d’intérêt proches. Cette approche néocoloniale de la lutte antiterroriste est appliquée depuis des années sans succès, elle discrédite les régimes locaux aux yeux de leurs habitants et ne fait qu’enflammer des abcès au départ limités de violence tribale ou sociale.
Nous voulons nous défaire de ces engrenages guerriers et contre-productifs, et des alliances contre-nature (OTAN par exemple).
Contraindre Internet à retirer certains contenus d’appels à la violence – ainsi que les sociétés cryptés de messagerie à confier leurs clefs de chiffrement à l’Etat (nouvel argument avancé par le candidat lors d’une conférence de presse le 10 avril – et en partie retiré le lendemain par communiqué). Sur le premier point, c’est déjà fait depuis une loi de 2014. Sur le second, ce n’est sans doute pas par la contrainte que nous ferons céder ces sociétés commerciales. Entamons un dialogue avec elles et faisons confiance à nos services de déchiffrement.
Création d’une cellule spéciale de renseignement anti-Daech, permanente, de 50 à 100 agents, associant les principaux services de renseignement et placée auprès du Président de la République. Macron ignore que cette cellule existe déjà ! Il s’agit de la cellule Allat placée auprès de la DGSI (mais discrète par essence, je ne suis pas sûr qu’il soit nécessaire de la citer…).
Et que viendrait-elle faire auprès du PR ? Ce n’est pas son rôle. Nous proposons de dépolitiser la fonction renseignement en la replaçant auprès du chef de gouvernement, comme un simple outil d’aide à la décision
Création d’une cellule de traitement des données de masse de renseignement, comme les Britanniques et les Américains ont su le faire, qui rapporterait directement au conseil de défense.La référence laisse perplexe… Pour le reste, cette proposition sonne comme un aveu d’amateurisme. Le conseil de défense (et de sécurité nationale) est une structure de décision stratégique. C’est aux services à traiter eux-mêmes les données de masse qu’ils recueillent (ce qui vaut essentiellement pour la DGSE).
Création de centres fermés afin de recevoir les personnes radicaliséesFaute de réelle évaluation scientifique, et lancée dans la précipitation du funeste « plan de lutte contre la radicalisation » (2012/2014), cette expérience a été un échec.
Nous proposons de revenir sur ces programmes importés des pays anglo-saxons, d’évaluer ce qui a déjà été lancé à grands frais et d’essayer de remédier à ce qui a pu être ressenti comme une police de la pensée.
A noter enfin que Macron reconnait l’origine française des griefs des terroristes en puissance,il condamne la « débauche stérile d’inventivité » du quinquennat précédent, la « prépondérance du sujet sécuritaire » vallsiste, l’« inflation de la loi pénale » et le maintien de l’état d’urgence. Ce sont des points sur lesquels nous pouvons nous retrouver. Pour le reste, l’origine hétéroclite de ses soutiens semble niveler ses propositions par le bas.
Nos propositions sont plus ramassées et cohérentes :
-Rendre intelligente notre riposte (grâce au monde académique)
-Muscler nos services (tout en leur évitant de faire du gras…)
-Réconcilier notre pays (en référence à la communauté musulmane).

1 Commentaire

  1. Hugo

    Tu peux rajouter que Macron souhaite maintenant prolonger l’état d’urgence …

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