Législatives / Liem Hoang Ngoc et La France Insoumise veulent créer la surprise et … Un 3ème tour !

 

Candidat sur la 4e circonscription de Haute-Garonne, le représentant de la France Insoumise Liêm Hoang Ngoc revient sur les enjeux des prochaines législatives et sur la volonté du mouvement de se pérenniser pour les prochaines échéances électorales.

 

 

Fort des suffrages réalisés au premier tour de l’élection présidentielle, la France Insoumise espère encore renverser la table aux législatives. A Toulouse et ses environs, les militants et candidats ont reçu lundi dernier Jean-Luc Mélenchon, lui-même candidat à Marseille, dont la présence a salué les résultats locaux tonitruants lors de la présidentielle. Pour rappel, les scores du tribun ont respectivement atteint 31,46 % à Montpellier et 29,17 % à Toulouse. En Haute-Garonne, deux visages de la campagne nationale de Mélenchon sont présents : l’économiste post-keynésien et ex socialiste Liêm Hoang-Ngoc sur la 4ème circonscription , ainsi que le directeur de campagne Manuel Bompard sur la 9ème (face à un certain Christophe Borgel.).  » Dire que la députation est possible n’est absolument pas utopique », nous explique Liêm Hoang-Ngoc, qui est aussi conseiller régional. Pour autant, la bataille pourrait s’annoncer rude dimanche face à la force de frappe du mouvement « La République en marche » (avec le jeune référent départemental Mickaël Nogal comme candidat), ou encore face à la base électorale encore solide (?) du parti « Les Républicains » (réprésenté dans cette circonscription par le vice-président de Toulouse Métropole, Bertrand Serp). Présent au second tour de la Présidentielle, le Front National est également aux aguets. Le Parti Socialiste ressort quant à lui affaibli du quinquennat Hollande et du faible score de Benoît Hamon mais possède des attaches historiques dans le département. La sortante Martine Martinel misera donc sur son ancrage local …

Les législatives plus importantes que la Présidentielle ?

 

Mais rien ne fait peur au candidat soutenu par JL Mélenchon qui rappelle que « nous avions conçu la France Insoumise pour gagner ». Son objectif actuel vise désormais à mobiliser le corps électoral réuni pour la présidentielle et de lui signifier que ces législatives sont capitales pour que « la vraie gauche soit bien représentée à l’Assemblée. » Avec un projet de société assumé post-keynésien, les partisans mélenchonistes envisagent notamment une « révolution fiscale », et de mener de pair une série de mesures face aux deux urgences écologique et sociale. Lors de son dernier passage en péniche devant plusieurs centaines de personnes, Jean-Luc Mélenchon a rappelé son opposition à la loi Travail et au mode opératoire via les ordonnances annoncé par le Président Macron. Liêm Hoang-Ngoc parle quant à lui d’un projet d’ « injustice fiscale », et prévoit en cas de forte représentation des « Insoumis » à l’Assemblée nationale, de s’opposer aux ordonnances ; quitte à participer à une fronde en compagnie de la rue, des syndicats et des salariés « si ça ne suffit pas ».  Ce jeudi 8 juin, la France Insoumise a par ailleurs programmé une réunion publique sur le thème de l’économie (péniche Saint-Louis, boulevard Griffoul-Dorval) pour dénoncer le programme du nouveau président. Si tel que l’estime Liêm Hoang-Ngoc, les forces progressistes, jugées libérales, venaient à incarner avec la France Insoumise le nouveau visage politique français, alors ce serait « projet de société contre projet de société » avec tout de même un point commun : la modernité de leur campagne respective. Les divergences se poursuivent jusque sur le plan écologique puisque Liem Hoang-Ncoc siégeant au Conseil régional d’Occitanie considère la COP 21 comme instrumentalisée de part et d’autre de l’Atlantique. Le programme de Mélenchon, dénommé « L’avenir en commun », prévoit d’utiliser la relance en vue d’orienter l’investissement vers les énergies renouvelables et vers des filières propices au développement durable. En milieu rural, la difficulté sera d’ailleurs de se confronter à « un discours qui n’est pas celui de la FNSEA, ni celui du Front National ». Et les Insoumis de proposer des solutions pour les structures agricoles modestes subissant la pression des gros céréaliers.

Simon PIALAT – Journaliste | @SimonPialat pour 

 

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